L’affaire Madoff, cette escroquerie de 50 milliards de dollars, ne se limite aux grandes banques américaines et européennes qui ont commis l’imprudence de s’acoquiner avec cet alchimiste de la basse finance. Aujourd’hui, ce sont des dizaines d’organisations non-gouvernementales, parmi les plus prestigieuses et les plus engagées des Etats-Unis, qui sont touchées de plein fouet par l’effondrement de leurs placements financiers.
L’impact est tel que Bernard Madoff a été déclaré « ennemi public numéro 1 du progressisme » par le Daily Kos, l’un des blogs « libéraux » c’est-à-dire anti-ultralibéral, les plus influents des Etats-Unis. Une des fondations les plus actives dans le domaine des droits de l’Homme, JEHT (Justice, Equality, Human Dignity and Tolerance), qui était financée par la famille Levy-Church, victime des fonds Madoff, vient d’annoncer qu’elle devait fermer. La plupart des projets qu’elle avait appuyés sont dès lors directement menacés : parmi les ONG les plus touchées, les grandes associations américaines de défense des droits de l’Homme, Amnesty International USA, Human Rights Watch, Human Rights First, mais aussi des groupes environnementaux, des médias alternatifs, comme le Center for investigative reporting ou le Center for Public Integrity, qui organisait notamment le Consortium international des journalistes d’investigation.
Atlantic notes (1)
Il y a 7 ans