Mercredi 4 novembre,des journalistes belges, francophones et néerlandophones, se sont rassemblés en un comité informel pour soutenir les journalistes iraniens emprisonnés. Les objectifs du comité est de se mobiliser pour la libération des journalistes mais aussi de demander aux pays de l'Union européenne et en particulier la Belgique d'accorder des "visas humanitaires" aux journalistes et blogueurs iraniens qui ont quitté leur pays où ils se savent en danger.
Reporters sans frontières a par ailleurs formulé des propositions aux rédactions belges afin qu'elles prennent des initiatives concrètes (accueil de journalistes iraniens,parrainages, etc.)
Les journalistes belges ont pris pour symbole la journaliste et blogueuse Fariba Pajooh, ancien membre de la rédaction du quotidien aujourd'hui interdit Etemad-e melli, et très connue en Belgique et en France.
Arrêtée le 22 août dernier, elle se trouve depuis dans la prison d'Evin.
Voici le texte publié par le comité en faveur de cette journaliste qui rêve d'un pays libre et apaisé.
"Elle est intelligente, dynamique, courageuse, elle n'a pas trente ans.....depuis 3 mois elle est en prison !
Journaliste et blogueuse, elle a travaillé pour des journaux réformistes (Etemaad é Melli notamment) qui ne paraissent plus, elle a raconté sur Internet sa joie de vivre dans une société où il n'y en a plus, elle était rieuse, patriote et optimiste..... Depuis près d'une semaine elle fait la grève de la faim!
Fariba Pajooh a été arrêtée le 22 août 2009 par des hommes en civil qui se sont présentés.au domicile de ses parents à Teheran. »Ne vous inquietez pas, ont ils dit à sa maman, nous avons quelques questions à lui poser, elle reviendra vite ».Ele n'est toujours pas rentrée chez elle....
Nous avons choisi Fariba Pajooh, comme symbole, comme porte-drapeau, pour réclamer haut et fort la libération de tous les journalistes injustement emprisonnés en Iran.
Comme 25 de ses collègues, Fariba Pajooh paie sa liberté d'esprit, son amour de la vérité, son combat pour une patrie moderne et démocratique. Après un mois en isolement total, elle a partagé la cellule d'une autre journaliste féminine, Hengameh Shahidi, qui vient d’être libérée. Fariba ne sait pas de quoi elle est accusée, elle ne peut pas avoir de contacts avec ses avocats. Seuls de brefs instants de communication sont autorisés sporadiquement avec sa famille à qui elle confie, dans un sourire triste, qu'on la presse d'avouer (avouer quoi? Pressée comment?)
Nous réclamons pour elle, pour Bahman Ahmadi Amouyee, pour Ahmad Zaidabadi et pour la vingtaine d'autres dont les noms sont moins connus, la liberté immédiate et totale.
Nous témoignons de notre solidarité avec ces confrères et consoeurs brimés, nous exigeons de nos dirigeants qu'ils fassent pression sur le gouvernement iranien pour obtenir qu'il es rende à leurs familles et à leur profession, qui est aussi la nôtre.
Atlantic notes (1)
Il y a 7 ans