jeudi 12 février 2009

Solidarité avec les victimes de l'ETA au Pays basque

Excellente émission ce jeudi soir sur la RTBF. « Face à l’Info » d’Eddy Caekelberghs a une nouvelle fois démontré que le journalisme peut contribuer à éclairer la réalité et à restaurer le sens du politique.
Plusieurs représentants d’une délégation d’élus belges francophones ont partagé sur antenne leur écoeurement face à l’oppression que subissent au Pays basque espagnol non seulement les militants et responsables politiques des partis « non-nationalistes » (socialistes du PSE, démocrates-chrétiens et conservateurs du PPE), mais aussi des journalistes, des professeurs d’université, des familles de victimes du terrorisme ou des proches des services de sécurité.
L’ETA n’a plus l’appui dont il disposait en Europe à l’époque du franquisme lorsque ses militants pouvaient se réclamer de la lutte contre la dictature et justifier sa violence par la violence …d’Etat. Seuls des extrémistes nationalistes flamands ou bretons continuent à les fréquenter. Même s’ils ne se reconnaissent guère dans le charabia marxiste-léniniste des Etarras, ils partagent la même passion haineuse pour la pureté de sang ou de langue.
A l’extrême gauche, en Amérique latine tout particulièrement, certains s’obstinent aussi à considérer les Etarras comme des révolutionnaires, comme s’ils constituaient l’avant-garde d’un peuple opprimé.
Il est urgent, comme l’ont souligné les élus belges (la délégation comprenait notamment Marie Nagy d’Ecolo, Christine Defraigne du MR, Georges Dallemagne du CDH et Jean Cornil du PS), que l’Europe et ses institutions démocratiques, en particulier le Conseil de l’Europe, se préoccupent davantage de ce petit coin de folie planté au cœur du continent.
Le nationalisme lorsqu’il s’exprime de cette façon primale et brutale pourrait être décrit comme une malade mentale. Il est surtout une dague plantée au cœur de l’Europe, de ses principes et de ses valeurs.
Il faut rendre hommage à ceux qui ont pris l’initiative de cette mission et de cette émission, en particulier à Marie-Paule Jeunehomme. Et reconnaître que dans ce type de débat qui donne du temps à la parole raisonnée, les femmes et hommes politiques présentent une image respectable et digne de l’action politique.