Lorsque tous les médias du monde se concentrent sur un sujet d’actualité, c’est le moment que les régimes autoritaires choisissent pour faire leurs mauvais coups. Ni vu ni connu.
Ainsi, les autorités iraniennes ont arrêté mercredi une secrétaire qui assistait deux organisations des droits de l’homme financées par le prix Nobel de la paix Shirin Ebadi.
En Russie, des tueurs à gage ont assassiné Stanislav Markelov, un célèbre avocat défenseur des droits de l’homme et Anastazia Baburova, une journaliste de Novaia Gazeta, le journal où travaillait jusqu'à son assassinat en 2006 Ana Politkovskaia.
Au Zimbabwe, Robert Mugabe a une nouvelle fois remis en cause les accords qui pourraient conduire à une solution à la crise dans laquelle il a plongé son pays. En Chine, les autorités ont poursuivi leur répression contre les dissidents.
Ces arrestations, ces assassinats, sont aussi un message adressé au nouveau président américain, en fait un défi. Plus personne, dans ces régimes autoritaires, ne semble craindre la réprobation internationale. Ils savent que la crise économique et le conflit du Proche-Orient vont imposer d’autres priorités que les droits de l’homme.
Il va donc falloir crier plus fort, rappeler sans relâche aux gouvernements démocratiques que la diplomatie des droits de l’homme n’est pas seulement une note de bas de page ou une simple question de morale mais qu’elle relève aussi de la Realpolitik.
Atlantic notes (1)
Il y a 7 ans