Les dictateurs n’attendent pas toujours les vacances pour perpétrer leurs mauvais coups, comme je prévenais dans un précédent article, mais c’est tellement plus facile de frapper lorsque le soleil de juillet –ou la furie des orages en Europe – détournent l’attention du public.
Le régime tunisien du président Ben Ali vient, en tout cas, de démontrer que si des centaines de milliers de touristes se prélassent sur les plages, lui, ne prend pas de vacances.
Les autorités viennent en effet de renvoyer en prison Fahem Boukadous, correspondant de la chaîne de télévision satellitaire Al-Hiwar al-Tunisi, alors qu’il venait de quitter l’hôpital où il avait été traité pour problèmes respiratoires.
Boukadous a été condamné à 4 ans de prison sous l’accusation « d’association criminelle ». En fait, comme le rappelle le Comité de protection des journalistes (CPJ, New York), il avait surtout, au grand déplaisir du gouvernement, couvert des protestations sociales dans la région minière de Gafsa en 2008.
Les Etats-Unis se sont dits "profondément inquiets" d'un recul des libertés en Tunisie et la France a affirmé son attachement "à la liberté d'expression" en Tunisie suite à l'annonce du verdict.
Rappelons que la Tunisie est en passe de recevoir le « statut avancé » de l’Union européenne, une décision qui devra normalement être prise lors de la présidence belge.
Atlantic notes (1)
Il y a 7 ans