La répression s’est durement abattue sur les protestataires iraniens et, en particulier, sur les journalistes. Une vingtaine d’entre eux sont en prison. Plusieurs journaux ont été fermés et, selon Mahmoud Shamsolvaezin,près de 2000 « travailleurs des médias » ont perdu leur emploi. Des dizaines de journalistes cherchent à quitter le pays pour éviter d’être arrêtés.
Ceux qui ont réussi à s’échapper se trouvent actuellement en exil dans le Kurdistan irakien ou en Turquie. Mais, selon Nazila Fathi, du New York Times, beaucoup de ces exilés n’ont pas signalé leur présence car ils craignent des représailles contre leur famille restée en Iran. Ils craignent aussi d’être la cible des services secrets iraniens qui opèrent dans la région.
Selon Reporters sans frontières, le nombre de journalistes qui ont choisi de quitter l’Iran est le plus élevé depuis la Révolution islamique de 1979.
Il est dès lors urgent d’assurer la sécurité de ces journalistes, notamment en leur délivrant des visas qui leur permettent de s’installer dans des pays où ils sont hors d’atteinte de la répression.
L’attitude des pays européens doit être claire, sans procrastination. On ne peut proclamer avec emphase qu’on est du côté des démocrates iraniens et leur refuser un refuge. Comme le dirait Casamayor, il vaut mieux avoir le cœur sur la main que la main sur le cœur...
Selon nos sources, certains pays comme la France et la Belgique auraient répondu positivement aux demandes des organisations internationales de défense de la liberté de la presse, mais d’autres membres de l’Union se montrent plus réticents.
Nous ne voulons pas faire du "corporatisme" et ne penser qu'à nos collègues, mais ces journalistes et blogueurs ont pris des risques immenses pour nous informer sur la fraude électorale et les violences. Ils méritent une totale solidarité.
P.S. A lire, l'article de Delphine Minoui, correspondante du Soir à Beyrouth, sur le sort de Fariba Pajooh, une blogueuse iranienne emprisonnée.(Le Soir mercredi 4 octobre)
Atlantic notes (1)
Il y a 7 ans